« Un viaje dulce, violento y singular »

Un couple qui migre. Un scène minimaliste. Une spectacle autoréférentielle sur l’amour pendant une période de changement.

« Evidemment nous ne sommes pas dans la même situation que celle·ux qui s’exilent pour des questions politiques, climatiques ou des territoires en guerre, mais d’une certaine manière, nous ressentons tous·tes la même mélancolie, la même solitude, les mêmes montagnes russes d’émotions. »

Dans le cadre de la coopération culturelle avec La Grainerie
Sortie de résidence le 19 août 2024

Quand j’avais 9 ans, mon père a fui le Chili. On était au milieu d’un repas de famille. C’était l’anniversaire de mon cousin, mon père est parti chercher le dessert. Il est revenu 10 ans plus tard.

A partir de ce jour-là, le manque est devenu un monstre qui a pris toute la place dans mon imaginaire d’enfant. L’attente de mon père a envahi mon quotidien. Puis j’ai grandi et ça a été à mon tour de partir. En 2009, j’ai quitté le Chili, ma famille, ma ville, mon travail, mes amies. Le manque est alors devenu mon continent, le paysage devant lequel j’ai commencé à tout reconstruire.

Le personnage de Run Run est une figure qui s’inspire de mon père et du manque créé par son absence. Mais Run Run est également un double de moi-même puisque j’ai quitté mon pays. L’éloignement du Chili est un thème récurrent dans mon travail artistique. La discipline de la suspension capillaire que je pratique est la particularité de Run Run qui, suspendu comme une sorte de marionnette humaine, est toujours en mouvement et en quête de cette chose qu’il n’obtient jamais.

Dans le cadre de la coopération culturelle avec Archaos
Sortie de résidence le 26 août 2024

« Sanké » signifie « Racines » en langue Soussou

Sanké évoque l’ancrage au sol et la croissance des racines qui se déploient et se ramifient de manière organique. Cette métaphore trouve un écho dans les portés acrobatiques, où les artistes s’appuient les uns sur les autres pour s’élever et se surpasser. Ainsi, Sanké représente notre aspiration à puiser dans nos racines et à explorer de nouveaux horizons, tout en restant connectés à nos origines et en cultivant notre solidarité.

Lauréat de l’appel à résidences 2024
Sortie de résidence le 9 septembre 2024

[Analogie]
Ressemblance établie par l’esprit entre deux ou plusieurs objets de pensées essentiellement différentes.

[Exil]
Situation de quelqu’un qui est expulsé ou obligé de vivre hors de sa patrie ; lieu où cette personne réside à l’étranger.

Analogie ou Exil est une performance circassienne en écritures croisées entre musique, récit sonore et gestes acrobatiques, pour deux interprètes féminines. C’est un voyage narratif et biographique qui prend racine dans l’histoire des dictatures sudaméricaines, du Rio de la Plata jusqu’à la France, à travers les corps des deux interprètes à la recherche d’une identité disparue.

Lauréat de l’appel à résidences 2024
Sortie de résidence le 23 septembre 2024

Idée née du processus de recherche Européen Circus without circus en collaboration avec le desinger Harvey Brewley, Lignes est une performance de cirque, un projet de scénographie-agrès en mouvement interagissant avec deux personnes. Du sol, elle voyage et se construit dans l’espace, d’abord composée par des fils invisibles. Petit à petit, tractée par les artistes, elle s’épaissit, monte, vient chercher le public et se transforme.

Construction fragile, à géométrie variable, qui métamorphosera l’espace tout en servant de terrain d’exploration circassienne et de suspension presque stable. Entre confessions intimes, escalades plus ou moins bancales et pointe de nostalgie, sera questionné le rapport au risque et sa propre mise en danger, le plongeon, le jeu et la confiance.

Le cirque aérien sera sans artifices, dans une recherche de quotidienneté, de légèreté et de sincérité.

Lauréat de l’appel à résidences 2024
Sortie de résidence le 7 octobre 2024

Il y a un moment où l’on sent que les choses nous échappent, un point de bascule…

Fragile, vulnérable, en déséquilibre… Ce sont les premiers mots qui résonnent en moi pour écrire cette pièce. L’idée est de rapporter à quel point nous sommes en équilibre, toujours sur le fil.

Enfant, j’imaginais la liberté sans limites, un fantasme aérien, éthéré… Puis les contraintes arrivent, celles qu’impose la société, et celles que l’on s’impose. Elles semblent parfois complexes à accepter et à cerner. En résulte un sentiment de torsion. Où plaçons-nous nos limites dans ce cadre social, mental, politique et philosophique… 

À travers “Immobiles”, nous ouvrons un second chapitre sur l’enfermement dans l’espace et dans le temps.

Lauréat de l’appel à résidences 2024
Sortie de résidence le 4 novembre 2024